- Doctorante
- 2016 : Master II en Sciences Politiques (IEP Grenoble)
- 2015 : Diplômée d’État en Architecture (ENSAG)
- Membre du laboratoire depuis 2016
- Les utopies urbaines des années soixante,
- Le statut du projet utopique dans la pratique de l’architecte,
- La posture intellectuelle de l’architecte,
- Le patrimoine architectural du XXe.
Mots-clefs : utopie architecturale, fonction utopique, trajectoire architecturale, villes utopiques, urbanisme utopique, architecture dite prospective
Contact :ramondenc.m@grenoble.archi.fr
Liens :
Thèse (en cours) :
Titre :
Entre invention et appropriation du réel, La fonction utopique dans les trajectoires des architectes Paul-Jacques Grillo, Jean-Louis Chanéac et Pascal Häusermann.
Directeur de thèse : Catherine Maumi
Année d’inscription : décembre 2016
Financements : contrat CIFRE avec le CAUE de Haute-Savoie, du 01-06-2017 au 31-05-2020
Résumé :
Le début des années soixante marque l’achèvement de la modernité architecturale, laissant la discipline et la profession architecturales désunies et désorientées. Les architectes de la postmodernité naissante constatent l’échec de l’urbanisme « moderne » et l’ampleur de la crise urbaine. Le référent rationaliste autour duquel s’étaient unifiée l’avant-garde des années vingt, incarné par la machine, ne fait plus sens. Il ne permet plus de saisir le réel. Dans cette période de bouleversement émerge une architecture de recherche, expérimentale, qui s’interroge sur son avenir, questionne le rôle de l’architecte dans la société, et cherche un moyen de se réapproprier la réalité. Elle explore tout à la fois l’histoire de sa propre discipline, les possibilités inédites offertes par la technique, la richesse du rapport au lieu et au local contenue dans une « architecture sans architectes »… Elle imagine la ville et l’habitat de demain qu’elle pense mobiles, évolutifs, infinis. La thèse tentera d’apporter un éclairage nouveau sur ce moment charnière de la production architecturale, et d’en proposer une lecture à partir des trajectoires de Paul-Jacques Grillo (1908-1990 ?), Jean-Louis Chanéac (1931-1993), et Pascal Häusermann (1936-2011) qui ont édifié des constructions notables sur le territoire des Alpes du Nord, parallèlement à des activités de recherche architecturale menées durant la seconde moitié du XXe siècle. Au-delà de leur contemporanéité et de la proximité géographique de nombre de leurs constructions, ils ont produit une œuvre théorique et conceptuelle, écrite et dessinée, particulièrement importante au début des années soixante. Ces trois architectes aux trajectoires singulières ont ainsi en commun d’avoir réalisé une architecture empreinte d’une grande attention aux lieux, témoignant de leur attachement au territoire et au contexte dans lesquels ils l’édifiaient, en même temps que des travaux théoriques utopiques, mettant volontairement à distance la réalité. Cette double dimension nous interroge sur le rapport au réel de ces architectes et de leur architecture, entre invention et appropriation, et pose ainsi la question du statut du projet. Cette recherche vise ainsi comprendre la fonction utopique du projet d’architecture dans le renouvellement de la pensée, des pratiques, et des représentations des ces trois architectes. L’analyse croisée de leurs travaux devra permettre de dépasser l’approche monographique pour resituer leurs démarches et leurs trajectoires dans cette période de crise de la discipline architecturale comme de l’ensemble de la société, qui voit émerger de nombreuses problématiques plus que jamais d’actualité aujourd’hui.